Le garde pensées Safety & Toxicology : quels choix entre risques et opportunités ?
Quand vous travaillez 13 ans, comme Cézame Connexions, au contact des CRO, la toxicologie semble une évidence. Une terre connue. Mais est-ce bien le cas ? Quelles nuances entre LES tox, car, oui, il y a bien un pluriel ? Et comment les aborder dans votre business ? Je partage ici avec vous quelques réflexions de pro de la prospection en sciences du vivant. Et merci – une fois de plus ! – à Buzz4Bio* d’avoir été instigateur de cette réflexion que j’espère constructive.
Publication originale 13/7/2018 sur LinkedIn
Médicaments, dermo-cosmétiques, phytosanitaires : la capacité d’une substance à provoquer des effets indésirables est pour les industriels un casse-tête majeur et une grande source de risques et de coûts.
Toxicologie ou toxicologies ?
Mais de quoi parle-t-on, lorsqu’on parle tox ?
Est-ce la Tox réglementaire, celle qui commence en pré clinique et qui déborde sur la phase clinique et qui est encadrée par les ICH ? ICH avec des flous encore présents pour certains produits biologiques, et pour des produits « naturels ».
Ou encore la Tox non-réglementaire qui permet de cibler les doses et de réduire les risques d’échec des candidats médicaments en cours de développement ? Cyrielle Rakotovao, Business Developer chez Laboratoire Novaxia, met des mots sur ces aspects : La Tox exploratoire et la Tox pilote.
De toute évidence, les notions sont plurielles, c’est certain. Et l’enjeu est duel aussi.
L’afflux d’alternatives au in vivo
Si pour nous assurer, à nous humains, l’utilisation des produits aussi surs que possible, la tox a longtemps été effectuée in vivo, la donne change ! Les modèles cellulaires sont en train d’entrer en force sur le marché. Bravo aux prestataires ingénieux de ce marché qui rendent ces alternatives de plus en plus proches de l’in vivo. Et j’ai envie de vous dire « Foncez ! », cette voie me semble être une belle opportunité de progrès et de business.
D’autres tendances émergent aussi : les modèles se complexifient, les méthodes de mesure se font plus douces… le tout sans perdre de vue un objectif double : évaluer le plus tôt possible dans le processus de développement le risque, en parallèle de l’efficacité.
Le challenge de la précision
Philippe Ancian de CitoXlab souligne les points clés d’études de tox réussies, celles qui vous apportent les réponses aux questions scientifiques, en s’appuyant sur les bons modèles et en gardant en ligne de mire les contraintes réglementaires. Sans oublier le calendrier et les échéances des plans de développement des entreprises, grandes et petites.
Beau travail d’équilibriste, quand la créativité est nécessaire et qu’il faut résoudre la quadrature du cercle de l’innovation, du timing, du budget et du réglementaire.
Et le choix du prestataire dans tout ça ?
Mais comment choisir « sa » CRO, que l’on soit Start-up ou big pharma ? Faut-il opter pour un « One stop shop » ? Ou une CRO « taille compatible » ? Ou préférer des CRO spécialisées, ou celles qui se distinguent par leurs approches technologiques innovantes… ?
Beaucoup de questions ! Parce qu’elles sont légitimes et essentielles, elles se sont naturellement posées à la cette dernière B4B, juste comme ce fut déjà le cas à la B4B Outsourcing d’octobre 2017.
D’autres réflexions stratégiques sont aussi à intégrer, et donnent autant de dimensions supplémentaires à ce choix : Quel partenaire conduira au mieux un produit tout au long de son développement ? Faut-il en avoir un, ou plusieurs ? Comment concilier science et obligations réglementaire ? Comment intégrer et faire accepter des données acquises sur de bases innovantes ? …
Une partie de ces questions et une grande partie des échanges collectifs et interpersonnels, que ce soit en général, ou lors de ces B4B, me ramènent à un constat : le marché des services à la recherche tend à se « rationaliser ». Les acteurs se regroupent, en suivant différentes modalités, rachat, fusion, parfois au prix de disparitions. Une partie de moi comprend la nécessité de mieux répondre aux exigences d’efficacité techniques et économiques que le secteur de la santé humaine a, comme tous les autres secteurs économiques, et qui conduit à cette rationalisation. Une autre partie de moi reste attachée à la créativité et à la co-production de solutions adaptées aux questions que pose le vivant.
Serait-ce une utopie de maintenir un marché où de grandes et belles CRO coexisteraient aux côtés d’entreprises plus petites, expertes en solutions inattendues, pointues et connectables aux rails réglementaires, mais tout autant viables sur le plan économique ? L’avenir nous le dira.
Claire Cudrey, Cézame Connexions
Depuis 2005, au sein de Cézame Connexions je conjugue expérience commerciale et expertise scientifique pour soutenir la croissance économique des sociétés de biotechnologie, en suivant le même credo : Rendre légère et efficace la prospection commerciale.
Pour échanger avec moi, ou me consulter, à vos claviers, ou téléphones – Osez ! – ça sera un bonheur pour moi de vous aider. Pour retrouver toutes mes analyses, suivez la page LinkedIn de Cézame Connexion ou Le garde pensées, mon jeune blog.